Quelles stratégies pour les Cuma déchiqueteuses de l’Ouest ? 


Session de formation organisée sur deux jours les 8 et 9 Décembre en Mayenne, ayant réuni 25 chauffeurs et 14 agriculteurs en charge de l’activité déchiquetage répartis dans les trois régions de l’Ouest : Bretagne, Pays de Loire, Normandie, et élargie aux Départements Loire-et-Cher et Deux-Sèvres.

Les participants ont eu l’occasion d’assister à des démonstrations de matériel mécanisé au pied de la haie et à une visite de chaufferie bois vapeur industrielle assurée par la société exploitante IDEX intégrant dans son plan d’approvisionnement 10% de bois de bocage (environs 1400T/an) et pratiquant une valorisation agronomique des cendres produites sous foyer (250T/an).

Au-delà des échanges de pratiques habituels et nécessaires à propos des consommables, de l’entretien et du réglage des machines ou encore du planning et du mode de facturation, les partenaires AILE et le réseau cuma Ouest ont ainsi fait le choix de prospecter avec les participants les activités de diversification possibles afin de conforter l’offre actuellement proposée, ou encore de la développer pour mieux répondre à la demande bois énergie/paillage. Cela a été collectivement envisagé en appui aux filières de commercialisation existantes et dans une optique de maîtrise optimale de la chaîne de production/valorisation des plaquettes de bois :

  • en amont, la traçabilité du bois et la pérennité des haies deviennent des critères incontournables, les cuma pourraient être amenées à réaliser des Plans de Gestion Durable des haies, à proposer des chantiers d’exploitation clefs en main incluant la coupe dans le respect des critères proposés dans le cahier des charges gestionnaire du Label Haie, mais aussi le rangement pour gagner en efficacité (débit de chantier de déchiquetage) et assurer la qualité combustible requise au regard de la norme (ISO 17 225) et de certaines exigences particulières en chaufferie dues aux contraintes de convoyage.
  • en aval, pour gagner en valeur ajoutée en assurant le stockage/séchage, les opérations de gerbage et de transport vers les chaufferies, voire la reprise et l’épandage des cendres de combustion ?

Certains sont déjà équipés et se positionnent ça et là dans la filière en fonction des contraintes et dynamiques de mobilisation de bois sur leur territoire. 

Parmi les témoignages et retours d’expérience recensés de manière non-exhaustive auprès des cuma de l’Ouest : pelle à chenilles équipée avec deux têtes d’abattage, l’une pince sécateur et l’autre avec guide de tronçonneuse (72), pince débardeuse (61), remorque débardeuse (53), plateformes multi-produits incluant une activité de gerbage et de transport (35), certains proposent des prestations innovantes comme la scierie mobile (76), le combiné scieur-fendeur, la scie automatique bois bûche et le broyeur de menu-branches (22), crible trommel (61) et d’autres étudient des modes de livraisons innovants pour livrer des silos aériens en alternatives aux camions souffleurs (41). 

Autant de pistes à explorer, mutualiser !

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