L’estimation des biomasses mobilisables
Une valorisation accrue de la biomasse est un enjeu fort pour un développement durable et résilient des territoires.
Jusqu’ici la production d’énergie à partir de biomasse provient principalement des espaces boisés et ses dérivés mais si l’on souhaite développer la part d’énergies renouvelables d’origine végétale, des ressources complémentaires sont nécessaires. L’agriculture, l’industrie agro-alimentaire ont pour vocation première de produire des matières alimentaires. Elles génèrent d’importantes quantités de coproduits végétaux et animaux susceptibles de trouver une valorisation dans des applications énergétiques. Ces matières sont les plus faciles à mobiliser et sont actuellement déjà valorisées en énergie ou dans d’autres filières.
D’autres matières faciles à mobiliser sont les résidus de culture et d’entretien du territoire : menues pailles, pailles de colza, roseaux, fauche de bord de route, etc. Leur coût de collecte peut cependant être important, la production d’énergie ne sera donc pas à court terme le seul objectif de la collecte ; il faut leur trouver des intérêts supplémentaires (limiter les adventices, exporter pour limiter l’enrichissement du milieu…).
Cette approche nécessite de bonnes connaissances sur la nature des ressources et sur les filières de valorisation possibles actuelles et futures. Des experts de AILE peuvent vous accompagner pour un diagnostic pointu et spécifique des ressources de votre territoire.
Développement de cultures énergétiques
Les cultures énergétiques peuvent venir en complément des ressources existantes. Les cultures annuelles (lin, chanvre, etc.) permettent de conserver une possibilité de rotation et peuvent être intéressantes agronomiquement à insérer dans une rotation. Les cultures pérennes comme le miscanthus présentent l’avantage d’être plus économes en intrants, elles peuvent également être valorisées en bordure de cours d’eau ou de fossés si ceux-ci sont portants et accessibles ou dans des parcelles éloignées du coeur de l’exploitation.
Exemple de programme mené par AILE :
L’utilisation de biomasse ligno-cellulosique comme combustible, en complément des ressources en bois énergie, permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’augmenter l’indépendance énergétique. Le développement de ces cultures énergétiques peut s’accompagner de synergies environnementales, comme par exemple l’utilisation de leur pouvoir épuratoire conjointement à la production d’énergie. Il peut également comporter des risques vis-à-vis de l’environnement et du maintien de l’équilibre des territoires. En particulier, se pose la question de la place respective des cultures alimentaires et non alimentaires et du comportement des combustibles contenant de la biomasse herbacée dans les chaudières.
- Ressources disponibles
- Programme RetD Green Pellets
La séquestration carbone
A l’échelle globale, les sols et les forêts (y compris les produits issus du bois) stockent, sous forme de biomasse vivante ou morte, 3 à 4 fois plus de carbone que l’atmosphère. Toute variation négative ou positive de ces stocks, même relativement faible, peut influer sur les émissions de gaz à effet de serre. La séquestration nette de dioxyde de carbone (CO2) est un flux net positif de l’atmosphère vers ces réservoirs qui se traduit au final par une augmentation des stocks.
L’estimation territoriale de ce flux se base sur :
- les informations disponibles sur les changements d’affectation des sols (ex : artificialisation des sols, déforestation)
- la dynamique forestière et les modes de gestion des milieux (ex : pratiques agricoles) qui modifient sur les stocks de carbone en place.
L’estimation de la séquestration carbone est devenue obligatoire dans le cadre de l’élaboration d’un PCAET. L’objectif est de mettre l’accent sur le service rendu par les forêts, les couverts végétaux et les sols, comme « puits carbone » dans le contexte du réchauffement climatique.
- Ressources disponibles
- Estimer la séquestration de CO2 dans les sols et la biomasse