Valorisation du CO2

Après épuration, les gaz pauvres concentrent un flux de C02 pur à plus de 90 %. Ce flux peut être valorisé, grâce à un module de purification du CO2 construit à la mise en service ou ajouté à une installation existante.

Quel débouché ?

Le marché est volatile du fait de la saisonnalité de la demande et de sa disparité géographique. Le CO2 est commercialisé entre 50 et 200 €/t HT, dont la majeure partie est souvent imputable au transport et au conditionnement. 

Les principaux débouchés sont les serres hors-sol, les boissons gazeuses, l’industrie et le médicale.

Quelle qualité requise ?

Alimentaire : Le CO2 doit respecter la norme EIGA. Bien que le CO2 biogénique issu de la méthanisation soit compatible avec cette norme, le cahier des charges présente des contraintes de qualité et de suivi qui semblent contraignantes pour un petit producteur de CO2, comme le serait une unité de méthanisation. La pureté du CO2 doit excéder 99.9% et presque aucune trace de contaminants ne doit être détectée.

Agriculture : Les serres hors-sol sont sur-pressurisées en CO2 afin de stimuler la croissance des plantes. Ces serres sont couramment utilisées pour la production de plants, d’algues (spiruline) ou de cultures légumières (tomates, concombres, aubergines, etc.). Aucune qualité n’est légalement exigée ; celles-ci sont à discuter avec le consommateur concerné.

Quel stockage et quel transport ?

Dans le cas d’une valorisation proche (quelques kilomètres maximum), un réseau de transport gazier dédié est techniquement envisageable. Si la valorisation est plus éloignée, la liquéfaction du CO2 est nécessaire ainsi que son transport par camion spécialisé. Le C02 sera alors refroidi et pressurisé.

Le transport et le stockage du CO2 conditionne la faisabilité technico-économique de la valorisation du C02. Dans le cas d’une unité de méthanisation de moins de 300 Nm3, une valorisation de proximité (quelques kilomètres) semble impérative pour assurer une rentabilité.

Et la méthanation ?

En combinant le CO2 épuré et du dihydrogène (H2), produit par électrolyse de l’eau, du méthane est produit et s’ajoute à la production de biométhane de l’unité, augmentant ainsi les performances de production.

Cette solution est aujourd’hui en cours de test dans des modules expérimentaux.

Comment estimer son potentiel de production de CO2 et ses coûts ?

La quantité de CO2 produite par heure s’estime à partir de la formule suivante :

Avec :
Qc, le débit en CO2 en kg/h – P, la part de méthane dans le biogaz – Qm, le débit de biométhane moyen injecté

Le club biogaz a mis à disposition sa calculette, qui permet facilement d’estimer sa production et les coûts d’investissement.

Ressources disponibles
Club Biogaz – Calculette Valorisation du BIoC02