Définition
Comparée aux autres sources d’énergies renouvelables, moins contrôlables, la méthanisation a l’avantage d’être prévisible et ajustable. Si l’électricité est coûteuse à stocker, le stockage du biogaz est plus envisageable, soit dans les unités de production, soit au niveau du réseau de transport. Ainsi, en cogénération, un exploitant pourrait stocker son biogaz et produire de l’électricité aux périodes correspondant aux demandes de pointe (où la puissance appelée est la plus élevée) et de semi-base (où la puissance appelée est plus élevée que la demande de base).
La méthanisation ne vise pas à répondre à la “demande de pointe”, correspondant aux jours où la demande est la plus forte dans l’année. Sur ces jours, les tarifs d’achat sont déjà supérieurs au tarif d’achat lié au biogaz et ne présente donc aucun intérêt économique.
Répondre à la “semi-base” vise à augmenter la production électrique le matin et le soir, lorsque les besoins sont plus importants. Pour cela, il est nécessaire de :
- augmenter la production de biogaz en hiver
- disposer d’un stockage de biogaz pour 10 à 12 heures
- avoir un deuxième moteur qui fonctionne matin et soir
- avoir un ballon thermique pour lisser la production de chaleur
Les pistes de développement
La flexibilité présente de nombreux atouts, mais le modèle économique reste à trouver, potentiellement via des mécanismes de soutien. En Allemagne par exemple, une prime de flexibilité est accordée aux producteurs de biogaz, leur permettant de surdimensionner leur installation ou l’équiper pour permettre des périodes de surproduction.
Une surveillance accrue de la production de biogaz serait également nécessaire pour répondre au plus juste et de manière automatisée à la demande du réseau.
